Cimetière Saint-Barthélemy

France > Nouvelle-Aquitaine > Charente > Confolens

Le cimetière de la paroisse de Saint-Barthélemy, probablement contemporain de l'église, vers le XIIe siècle, était situé devant le parvis, emplacement où il est encore figuré sur le cadastre de 1826. Le 2 décembre 176 le curé-prieur convoque l'assemblée des paroissiens de Saint-Barthélemy au sujet de la clôture des cimetières.

Les derniers terrains de ce premier cimetière sont vendus en 1869.

Le cimetière nouveau, à son emplacement actuel, pourrait avoir été fondé à la fin du Moyen-Âge. Un acte de 1764 mentionne les deux cimetières de la paroisse Saint-Barthélemy.

Il est agrandi en 1869 sur l'ancienne parcelle C 577, puis à nouveau en 1922.

La porte d'entrée du cimetière a été refaite en 1937.

Périodes

Principale : 19e siècle (incertitude)

Auteurs Afig : Guillemin Émile, sculpteur (signature)
Personnalite : Babaud-Laribière François Saturnin Léonide

Prénom d'usage, Léonide, publiciste, élu à l'assemblée constituante en 1848. Préfet de la Charente (1870-1872) puis des Pyrénées-Orientales (1872-1873). Il décède en fonction à Perpignan. et inhumé à Confolens.

, personnage célèbre (attribution par source)
Personnalite : Duclaud Auguste

Député de la Charente, élu à Confolens. Inhumé dans le cimetière de Confolens.

, personnage célèbre (attribution par source)

La croix de cimetière est située au milieu de l´allée centrale du cimetière. La croix, très simple, repose sur une stèle, elle-même soutenue par un socle en pierre d´Angoulême.

Le tombeau le plus remarquable du cimetière de Confolens est celui de Cécile Jeanne Marie Crévelier, décédée le 29 avril 1884, épouse de Jean Amédée Gontier, sous-préfet de Confolens. Son tombeau est composé des pierres du dolmen de Périssac, commune d´Esse, et d´un sarcophage en pierre de Volvic, décoré de motifs végétaux et de quatre animaux fantastiques.

Le cimetière de Confolens possède de nombreuses chapelles funéraires. La chapelle de la famille Albert Trichard est construite entièrement en pierre d´Angoulême, avec une toiture en double bâtière. La porte est encadrée de pilastres surmontés de chapiteaux sculptés. La porte est couverte d´un fronton ajouré décoré d´une rosace.

La chapelle funéraire des familles Corderoy du Tiers, Martin et Barbier est également construite en pierre d´Angoulême. Elle est décorée d´une corniche et d´un bandeau moulurés. L´encadrement de la porte est mouluré et encadré de deux pilastres. Elle est presque identique à celle de la famille Babaud-Lacroze. Cette dernière présente un blason au-dessus de la porte et deux supports en fonte de part et d´autre de la porte. Ces objets en fonte portent l´inscription « A Charleville Corneau Alfred ».

La plus grande de ces chapelles est couverte d´un toit en ardoise et possède un chevet polygonal soutenu par des contreforts. Le sommet des contreforts est orné d´oiseaux sculptés. La façade, encadrée de deux contreforts, est percée d´une porte couverte en arc brisé et encadrée de colonnes à chapiteaux sculptés. L´arc de la porte est décoré de rinceaux sculptés qui se prolongent de part et d´autre sur la façade. La porte est surmontée d´une rosace. La façade présente l´inscription « A notre fils le 23 novembre 1866 ». La chapelle est éclairée par des baies en arc brisé. Le vitrail axial représente saint Martin, le vitrail de droite saint Vincent et celui de gauche saint Louis.

La chapelle des familles Méaudre d´Assit et Guillaud de Chémerault, datant vraisemblablement de 1908, est encadrée de colonnes cannelées surmontées de chapiteaux finement sculptés. Les initiales CA sont inscrites sous la toiture en pierre de taille. Deux blasons sont sculptés sur les murs intérieurs de la chapelle.

La chapelle de la famille Chaboussant, datant vraisemblablement de 1891, est construite en pierre d´Angoulême et couverte en ardoise. La porte métallique ajourée possède un encadrement mouluré et elle est surmontée d´une guirlande de fleurs sculptée. Une frise de denticules parcourt les quatre élévations de la chapelle.

La chapelle de la famille Bernard Quénard possède une porte encadrée de colonnes à chapiteaux sculptés, soutenant un arc brisé, sous lequel se trouve un tympan ajouré d´un motif à six lobes. Cette chapelle est dédiée à la Vierge et possède un vitrail représentant saint Jean.

La chapelle de la famille Petit date vraisemblablement de 1901. La façade est encadrée de deux paires de colonnes aux chapiteaux sculptés. La porte et les colonnes sont surmontées d´une couronne et de guirlandes. La chapelle est surmontée d´un vase sur les quatre angles et d´une croix sur le faîtage.

La chapelle de la famille Chamborant de Périssat possède un plan en forme de T. La porte rectangulaire est encadrée de deux pilastres. Une étoile à cinq branches est gravée au-dessus de la porte. Une corniche moulurée parcourt les élévations de la chapelle. L´élévation postérieure présente l´inscription « spes » (espoir).

Plusieurs grands tombeaux en ciment, composés de caveaux superposés, couverts d´un toit en bâtière, comme celui des familles Monéger et Allard, imitent les chapelles funéraires.

Plusieurs stèles en pierre possèdent un décor sculpté. Le tombeau de Jean Roux, le père d´Émile Roux, décédé en 1862, présente un décor sculpté composé d´anges et de motifs végétaux.

Le tombeau de la famille Cassan, datant de 1861, présente une dalle horizontale, surmontée d´un vase et de boules, soutenue par trois balustres. Celui de Pierre de Lassat de Pressigny, président du tribunal de première instance de Confolens, décédé en 1845, ressemble à un sarcophage reposant sur quatre boules et surmonté d´une croix. Le tombeau est décoré d´entrelacs et de la balance de la justice. Le tombeau de Pierre Louis Mouchelet, ingénieur du corps royal des ponts et chaussées, décédé en 1844, est une grande dalle verticale en pierre d´Angoulême.

Les tombeaux sont souvent regroupés par famille, comme par exemple les six tombeaux de la famille Maillard ou les cinq stèles identiques de la famille Duboys et Filhol.

Quelques colonnes brisées ont été érigées sur les tombeaux des personnes mortes prématurément. Le tombeau de Bernard Boué, décédé en 1894 en tentant de sauver une personne tombée dans la Vienne, représente un obélisque décoré d´une palme.

Plusieurs modèles de tombeaux sont très courants dans le cimetière de Confolens. Environ cent tombeaux possèdent une stèle identique à celle de Marie Villesange, datant de 1926. Environ cinquante tombeaux possèdent une stèle identique à celle de Léonard Vigier, datant de 1929. D´autres modèles variés de tombeaux existent mais sont moins courants dans le cimetière de Confolens, tels que des tombeaux avec des stèles à partie supérieure arrondie ou des stèles avec entablement surmonté d´une croix.

Environ 70 tombeaux possèdent une croix métallique. Certains sont également entourés d´une clôture métallique, présentant parfois des décors comme celui de Marguerite Cluze, née Fabre, décédée en 1852. Les inscriptions sont parfois gravées sur la pierre, mais le plus souvent, elles sont inscrites sur une plaque en porcelaine. La plaque du tombeau de Philippe Dupont, mort pour la France en 1914, présente une croix de guerre et une médaille. Plusieurs soldats morts pendant les deux guerres mondiales sont enterrés de part et d´autre du drapeau français. Le buste de Léonide Babaud-Laribière, membre du conseil général et préfet de la Charente, a été sculpté par Émile Guillemin en 1875 et placé sur un socle en granite.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente , Confolens

Milieu d'implantation: en ville

Cadastre: 1992 AK 1, 329, 396, 407

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